15 mars 2017: « Un travail juste, pas des balles de fusil »

La Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) déclare le 15 mars Journée internationale contre la violence policière et la répression exercée par l’État. Des témoignages nous parviennent des quatre coins du monde faisant état d’un nombre croissant d’incidents impliquant l’usage de la force par la police et l’armée pour réprimer les revendications de la population pour un travail juste, l’égalité et une vie digne.

Ainsi, la JOC wallonne a relevé qu’au cours des derniers mois, à la suite des attentats perpétrés à Bruxelles et à Paris, le gouvernement belge avait décidé en toute hâte de mettre en place une série de mesures de sécurité et de lois racistes qui sapent les fondements de la démocratie du pays. « L’évacuation et l’arrestation de sans-papiers le 19 septembre 2016 à Molenbeek, qui ont mobilisé un extraordinaire déploiement de forces de police (hélicoptères et armes lourdes), sont symptomatiques de la façon dont le gouvernement criminalise les sans-papiers en les transformant en terroristes potentiels. Nous pouvons également voir une intensification des descentes de police effectuées dans les quartiers populaires et les zones d’exploitation des travailleurs sans-papiers, en particulier à Matongé et à Saint Josse. Dans le contexte post-attentats, l’instrumentalisation de la peur permet aux autorités publiques de mettre en place des politiques et des sauvegardes qui débouchent sur la surveillance de masse. »

Les défis de la révolution numérique - La JOCI à la Conférence internationale des ONG 2016

Du 12 au 14 décembre a eu lieu à Paris la Conférence internationale des ONG en partenariat officiel avec l’UNESCO. La conférence avait pour thème « Les défis de la révolution numérique pour les ONG ». Le déroulement du débat a été articulé autour de quatre sous-thèmes : « La révolution numérique et son impact sur la diversité des expressions culturelles » ; « Les défis de l’accès numérique à l'information » ; « La formation en ligne relève-t-elle les défis des systèmes éducatifs dans le monde ? » ; et « La science face à la révolution numérique : quelle éthique ? ». La JOC internationale a activement participé et apporté sa contribution au débat.

Aujourd’hui, la question du numérique est au centre des enjeux sociaux, étant source de bon nombre de nouveautés, d’opportunités mais également de défis d’importance. Par conséquent, toutes les organisations sociales mais également l’ensemble de la société devront y faire face. Selon l’Unesco, « la révolution numérique a fondamentalement bouleversé les modes de production et de diffusion des biens et services culturels, ainsi que notre façon d'y accéder. En effet, l’expansion accélérée des réseaux sociaux et des contenus produits par les utilisateurs (UGC), l’explosion de la quantité de données créées par l’informatique en nuage (cloud) et la prolifération des appareils multimédias connectés – téléphones intelligents (smartphones), tablettes, liseuses – ont eu un impact considérable sur la scène culturelle, dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud. Les évolutions technologiques ont fait émerger de nouveaux acteurs et de nouvelles logiques »[1]. 

Le monde du travail en Asie-Pacifique

La région d’Asie-Pacifique comprend 47 pays qui englobent environ 61 pour cent de la population mondiale totale. Les chiffres indiquent qu’en 2016, sur les 7,4 milliards d’habitants de la planète, plus de 4,5 milliards vivaient dans cette région. L’Asie-Pacifique abrite une diversité de cultures et de traditions.

Selon les données fournies par l’Organisation internationale du Travail (OIT) lors de sa 16e Rencontre régionale d’Asie-Pacifique qui s’est tenue à Bali, en Indonésie, l’Asie-Pacifique procure également plus de 60 pour cent de la main d’œuvre mondiale. Au cours des dernières années, la région a connu une diminution sensible du taux de pauvreté ainsi qu’une croissance des industries modernes, et sa main d’œuvre est plus instruite. Néanmoins, l’emploi, qui est un facteur primordial pour aider la population à sortir de la pauvreté, reste à un niveau obstinément bas. La croissance économique soutenue et le dynamisme de la région ne se traduisent pas en progrès sociaux et ne profitent qu’à quelques-uns.

Les organisations d’inspiration catholique ensemble pour un travail décent

Déclaration de la JOCI à un séminaire coparrainé par le Saint-Siège et l’OIT

Des représentants des organisations d’inspiration catholique et des congrégations religieuses se sont réunis à Rome les 29 et 30 avril 2016 avec des responsables du Saint-Siège et de l’Organisation internationale du Travail dans le but de faire du « travail décent pour toutes et tous » l’un des objectifs explicites de développement durable post-2015.

À cette occasion, Luis Vargas, militant de la JOC du Venezuela, a fait une déclaration sur la réalité de la jeunesse travailleuse des Amériques. Les jeunes sont confrontés à des problèmes aussi divers que le travail précaire, le travail informel, le peu d’accès à l’éducation et à la formation, le chômage, la discrimination, les licenciements abusifs, le machisme et le harcèlement sexuel.

Agir pour la dignité et l’avenir du travail

Semaine internationale de la jeunesse travailleuse et Premier Mai 2016

La Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) salue tous les jeunes travailleurs et travailleuses qui luttent pour leur dignité en cette époque pleine de défis. La Semaine internationale de la jeunesse travailleuse (SIJT) est une semaine instaurée par la JOCI en 1984 et consacrée à la vie et au travail de la jeunesse travailleuse.

Cette importante semaine sert à promouvoir les actions menées par les jeunes travailleurs pour changer leurs conditions de travail, la société dans laquelle ils vivent et leur vie personnelle, afin de bâtir la société nouvelle dont nous rêvons.

Cette semaine est née des luttes de la jeunesse ouvrière qui s’est organisée comme force indépendante et s’est formée pour s’élever contre toutes formes d’exploitation, d’oppression et d’exclusion. La Semaine nationale de la jeunesse travailleuse a été instaurée en 1970 et est devenue internationale en 1985 sur décision du conseil mondial organisé en 1984 à Madrid en Espagne.

Depuis lors, chaque année, la JOCI choisit un thème lié à la réalité des jeunes et, à travers d’innombrables activités, des solutions en rapport avec le thème sont recherchées et discutées. À nouveau, du 24 au 30 avril 2016, nous célébrerons la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse qui aura pour thème : « Agir pour la dignité et l’avenir du travail ».

La JOCI veut ainsi souligner l’importance de l’action locale menée par les jeunes travailleurs contre l’oppression qu’ils vivent au quotidien et qui est enracinée dans le système de classes qui s’en est toujours servi comme moyen de préserver la domination des plus riches et des plus puissants sur les masses.