JOC d’ASPAC : « Nous sommes jeunes, nous sommes des travailleurs, luttant pour notre dignité ! »

Rencontre continentale d’action à Hong Kong

Hong Kong, JOC d’ASPAC – « Nous sommes jeunes, nous sommes des travailleurs, luttant pour notre dignité ! ». Tel était le slogan choisi par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale d’Asie Pacifique (JOC d’ASPAC) pour sa rencontre continentale d’action (RCA) organisée au Centre Caritas à Hong Kong du 19 au 23 octobre 2015. Ont participé à la rencontre la JOC d’Australie, la JOC du Japon, la JOC d’Indonésie, la JOC d’Inde, la JOC des Philippines et la JOC de Chine.

La rencontre s’est concentrée sur les problèmes actuels vécus par les jeunes travailleurs d’Asie-Pacifique tels que le manque de protection sociale, les bas salaires, la migration et l’expansion de l’économie informelle.

« La protection sociale actuelle est un commerce où sont réclamés des cotisations de membre. Nous ne voulons pas de cela. Nous voulons que le gouvernement couvre totalement les coûts de la protection sociale. Celle-ci devrait être gratuite, sans aucune discrimination, et elle devrait couvrir la vie de chaque être humain dans son ensemble », a déclaré Nanang Ibrahim, président de la JOC d’Indonésie.

7 octobre 2015 – Journée mondiale pour le travail décent

La JOC en action pour la dignité! – Du travail décent au travail digne

Chères amies, chers amis,

Depuis plus d’un siècle, la JOCI se bat pour créer une société nouvelle avec, par et pour les jeunes travailleurs dans différents secteurs du monde du travail.

Ce dont nous rêvons, ce n’est pas d’une société décente mais de bien plus que cela – une société qui vit dans la dignité et le respect total de l’humanité et de la Nature partout. Il est donc logique que nous voulions une transformation du concept du travail, pour passer d’un travail « décent » à un travail « digne ». Cette transformation implique une réorganisation du travail. À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale pour le travail décent, la JOCI encourage tous les mouvements nationaux et continentaux à prendre des mesures fortes et progressives pour garantir que les militants, le mouvement, et enfin tous les secteurs de la société, puissent vivre cette transformation.

Le travail digne n’exploite pas les êtres humains ou la Nature. Il permet aux humains de vivre en harmonie avec la Nature en produisant collectivement les produits nécessaires à la vie ; il est inclusif, plus juste, plus humain. Il permet aux jeunes travailleurs d’assumer la responsabilité de trouver des solutions aux situations auxquelles ils sont confrontés dans leur vie aux niveaux local, national et international.

Ces solutions devraient être aussi concrètes que possible, et nous encourageons dès lors tous les militants, à tous les niveaux, à prendre le temps de débattre et de réfléchir à la vision qu’a le mouvement du changement et de la transformation de notre système de vie, à partir des aspirations des jeunes travailleurs qui ont été exploités et exclus toute leur vie. Cette réflexion devrait être progressive, nous conduisant à proposer et à mener une action concrète avec, par et pour les jeunes travailleurs. Notre action doit répondre aux causes profondes de la réalité de la jeunesse travailleuse, en étendant notre mouvement et sa vision et en rejoignant la masse des jeunes partout sur la Terre. Notre conviction est qu’aujourd’hui nous sommes des milliers ; demain, nous serons des millions. Cela devrait nous motiver à poursuivre notre engagement en faveur des jeunes travailleurs.

Enfin, ayez la certitude que tous les membres de l’équipe internationale et moi-même serons à vos côtés dans ce cheminement important et difficile. Vive la JOC !

En solidarité pour un travail digne,

Ludovicus Mardiyono

Président international

Déclaration conjointe à l’occasion de la Conférence de Rome « People and Planet First – The Imperative to Change Course »

Nous, Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI), Mouvement International de la Jeunesse Agricole et Rurale Catholique (MIJARC), Coordination internationale de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (CIJOC), Fédération Internationale des Mouvements d’Adultes Ruraux Catholiques (FIMARC) et Mouvement International d’Etudiants Catholiques (MIEC-PAX ROMANA), saluons l’initiative et l’engagement du Pape François à dénoncer la réalité et les souffrances de millions de personnes à travers le monde provoquées par la distribution injuste et déséquilibrée des richesses, ainsi que par l’utilisation abusive/surutilisation des ressources de la terre. Ceci reflète le fait que la crise économique actuelle est indissociable de la crise environnementale.

Alors que nous continuons à détruire notre nature par appât du gain, les pauvres continuent à s’appauvrir et les riches à s’enrichir. Le rapport d’OXFAM souligne que si les tendances actuelles se confirment et si nous demeurons passifs, d’ici à l’année prochaine, 1% de la population mondiale contrôlera plus de 50% des richesses mondiales.

Dans bien des situations aux niveaux national et local, la majorité des pauvres n’ont pas accès aux ressources naturelles qui leur permettraient de subvenir aux besoins de leurs familles. Dans bon nombre de pays en développement du sud, la majeure partie des paysans ne possèdent pas et ne contrôlent pas la terre qu’ils cultivent.

Anna de l’Ukraine, déléguée jociste à la Conférence internationale du Travail 2015

Anna, extensionniste de la JOC en Ukraine, faisait partie de la délégation de la JOCI à la Conférence internationale du Travail (CIT) à Genève qui a eu lieu en ce mois de juin. Elle nous livre ses réflexions sur sa participation à cet événement international important.

Impressions

J’avais des sentiments mitigés pendant la conférence. Pour moi, c’était impressionnant de voir les situations de tous ces travailleurs à travers le monde… J’ai eu une semaine de préparation au préalable mais il faut la vivre personnellement pour comprendre ce qu’est la Conférence de l’OIT et comment elle fonctionne. C’est compliqué.

La Commission sur les PME

Notre travail d’extension en Ukraine nous amène notamment à travailler avec des jeunes du secteur des PME. Ma participation à cette commission était dès lors opportune. Souvent, les conditions de travail dans ce secteur ne répondent pas aux normes requises et mettent en danger la santé physique ou mentale des jeunes, voire parfois leur vie. Au sein de la commission, nous avons lu une déclaration expliquant ce que nous réclamons en tant que mouvement de jeunes travailleurs et citant les points sur lesquels il faut mettre l’accent – non pas l’économie mondiale mais le droit des travailleurs à la négociation collective.

La JOC à la Conférence internationale du Travail 2015

Sa proposition : une déclaration de l’OIT sur la protection universelle des travailleurs

 Genève, juin 2015 – Une délégation de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI), composée de représentants d’Afrique, d’Europe, des Amériques et du Secrétariat International, a participé à la Conférence internationale du Travail (CIT) à Genève du 1er au 13 juin 2015.

Cette année, les débats de la CIT ont porté sur trois thèmes principaux : la transition de l’économie informelle à l’économie formelle, les petites et moyennes entreprises (PME) et les emplois décents et durables, et la politique en matière de protection des travailleurs, qui inclut les salaires, la politique de maternité, les heures de travail, ainsi que la santé et la sécurité au travail.

La délégation de la JOCI a exprimé avec vigueur son point de vue politique au sein de toutes les commissions. Dans les Commissions sur l’économie informelle, les PME et la protection sociale, la JOCI a mis en lumière certaines questions importantes. Elle a notamment insisté sur le besoin d’adopter le concept d’un salaire minimum vital pour tous les secteurs de travail et d’une protection sociale qui devrait être appliquée universellement à tous les types de travailleurs.

85% des travailleurs se trouvent dans l’économie informelle

La Commission sur l’économie informelle a discuté du fait que 85 pour cent des travailleurs dans le monde se trouvent dans l’économie informelle. Ce chiffre est la cause de la récession que connaissent les économies nationales partout dans le monde et de la régression des droits et du bien-être des travailleurs. Les travailleurs sont également les premiers à souffrir de la défaillance des économies dans le monde, car ils sont les premiers affectés par les licenciements, les réductions de salaires et la restriction de leurs droits sur les lieux de travail. Face à cette situation, la JOCI a pris position lors de la 104e CIT organisée cette année, expliquant son point de vue politique au sein des différentes commissions.