« Travailler pour bâtir un avenir meilleur » - Intervention de la JOCI lors du centenaire de l'OIT, CIT 2019

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« Travailler pour bâtir un avenir meilleur »

M. le Directeur Général, chers délégués, merci de nous donner la parole.

Nous remercions et félicitons la Commission pour ce document très intéressant. Il est effectivement capital de discuter de l’avenir du travail en cette année du centenaire. Cet avenir n’est pas loin : les nouvelles formes de travail et les défis de demain sont déjà ici, et nous, jeunes travailleurs et travailleuses, sommes les premiers à en faire l’expérience. Voici juste un exemple de la réalité actuelle de la jeunesse travailleuse :

 « Je m’appelle Ana, je vis au Nicaragua où j’ai obtenu un titre universitaire. Cela fait maintenant quatre ans que je travaille depuis mon domicile pour une entreprise de douanes qui a son siège aux Etats-Unis. Je travaille huit heures par jour et les contacts que j’ai avec mes compagnons de travail se font uniquement par courrier électronique ou par téléphone.

Le 1er Mai, la JOC Internationale revendique une vie et un travail dignes !


 

Ce 1er Mai, 133 ans après les événements survenus à Chicago, nous allons commémorer ensemble notre « Journée internationale de la classe ouvrière ». Pour la JOC Internationale, le 1er Mai est le jour où nous brandissons l’étendard de la lutte et des revendications aux côtés du mouvement ouvrier au niveau international. Chaque année du 24 avril au 1er mai, nous organisons une semaine internationale de la jeunesse travailleuse (SIJT) au cours de laquelle nous réalisons des programmes d’activités ayant des retombées politiques et formatives dans les différents pays du monde.

Des dizaines d’années de luttes du mouvement ouvrier international se sont écoulées et la JOCI, à travers ses actions, a participé à ces luttes. Néanmoins, les conquêtes que nous avons obtenues dans un certain nombre de pays tout au long de ces années connaissent un recul. Cette régression est due aux nouvelles conditions d’exploitation au travail qui ont une incidence sur la vie des jeunes travailleurs et travailleuses et mettent à mal les luttes des travailleurs : augmentation des heures de travail alors que le salaire diminue, nouveaux postes de travail sur des plateformes virtuelles, inégalités de droits entre les hommes et les femmes et rôles prédéterminés au travail, taux élevé de travail informel qui existe dans le monde mais absence de sécurité sociale pour les travailleurs de ce secteur…

La Jeunesse Ouvrière Chrétienne fait entendre sa voix lors de la Journée internationale de la femme et au-delà !

8 mars 2019

Il y a 109 ans, la Deuxième Conférence internationale des femmes a eu lieu à Copenhague, la revendication du suffrage universel pour toute les femmes a été réitérée et, sur proposition de Clara Zetkin, le 8 Mars a été proclamé Journée internationale de la femme. A la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle, le mouvement ouvrier avait adopté une position patriarcale traditionnelle par rapport à l’égalité et aux revendications des femmes. Ce n’est qu’au milieu du 19e siècle que les mouvements de femmes se sont renforcés, avec le combat pour le suffrage des femmes et l’égalité, et la dénonciation de l’oppression sociale, familiale et au travail.

Je suis une jeune Nicaraguayenne de 28 ans. Je n’ai pas d’enfants et je vis chez mes parents. Actuellement je suis employée dans une usine textile de la zone franche Hansae au Nicaragua. J’y ai une tâche d’opératrice depuis un an. Je travaille de 7 heures du matin à 17 heures, avec une pause d’une demi-heure à midi.

Au Nicaragua, la violence basée sur le genre est une réalité quotidienne. Le nombre de féminicides est en augmentation. «On nous tue chez nous ». On nous éduque pour assumer un rôle de domestique. Nous assumons les responsabilités que la société nous impose culturellement parce que nous sommes femmes : cuisiner, faire la lessive, élever les enfants, nettoyer etc. Chaque jour, sur le trajet de ma maison au travail, je subis du harcèlement sexuel en rue. Pour la société, cette pratique est devenue normale et vue comme inoffensive. Pourtant, il s’agit également d’une forme de violence fondée sur le genre et, en marchant parmi les gens, je la ressens comme du harcèlement.